Découvrez-nous en images.
Fondé à Privas en 1827 par le Père Chiron, l’Hôpital Sainte-Marie s’est développé en même temps que la psychiatrie moderne jusqu’à accueillir, un siècle plus tard, près de deux mille patients. Petite ville dans la ville, le complexe hospitalier occupe une place importante dans l’espace privadois. Son étendue et sa position dominante dans la topographie jouent tout autant dans la construction de l’image de Privas que l’imaginaire lié à la psychiatrie et l’histoire de toutes les personnes ayant travaillé ou séjourné à l’hôpital.
Son mur d’enceinte (qui lui donne des allures de forteresse), sa chapelle (qui évoque le profil d’une cathédrale) et l’ensemble hétéroclite de bâtiments qui le constituent font de l’hôpital Sainte-Marie un domaine à la fois clos et remarquable, mystérieux et visible de presque partout.
Alors que Sainte-Marie est appelé à connaître dans les années qui viennent de profonds changements, nous avons invité les Privadois à partager ce qu’ils perçoivent de l’hôpital depuis la fenêtre de leur chambre, de leur salon, de leur lieu de travail. Chacune de ces fenêtres offre un point de vue unique, parfois bien différent de ce qu’on perçoit depuis l’espace public. Dans les images qui suivent, l’Hôpital Sainte-Marie occupe tour à tour tout le champ de vision, se réduit à un simple point dans le paysage ou émerge encore discrètement derrière un arbre, une toiture.
Cette série de photographies forme donc une sorte de portrait en creux de la ville de Privas, en tournant autour d’une de ses institutions remarquables, que l’on voit de près comme de loin.